A Dijon, EELV ou l’opportunisme politique honteux

Le 24 juillet 2020, un terrain en friches squatté par des militantes et militants a été le théâtre d’une opération d’évacuation menée par les services de la Marie, de la Métropole et de la Police Municipale. Ils ont dégradés des jardins au tractopelle, illustrant le peu de considération qu’à la mairie pour le militantisme pacifiste. Il s’agit d’une lutte politique au sujet de la vision que chacun se fait de la mise en place d’une politique écologique en milieu urbain.  

Les groupes d’action dijonnais de la France insoumise ont apporté leur soutien aux militants. En effet, nous considérons que les militants présents « posent des questions importantes sur nos modes de vie, de production et d’une politique de la ville intégrant pleinement l’écologie et ses habitants. La question de l’utilisation de l’eau est importante également car ces modes de production agricoles permettent une économie de cette ressource vouée à se raréfier. A l’instar des Lentillères, ces zones cultivées permettent à des espèces animales et végétales de s’installer, revivifiant ainsi la biodiversité ». Nous restons cohérents avec nos soutiens apportés aux militants des Lentillères, car nous considérons là aussi que la lutte menée est une lutte d’intérêt général. De ce point de vue, la France insoumise montre une cohérence totale sur toutes ces questions. C’est un respect de ses électeurs et des citoyens en général.

Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Je suis stupéfait de la réaction de la nouvelle conseillère municipale « d’opposition » et son équipe EELV. Stéphanie Modde et ses les élus de son groupe proposent sans sourciller « d’ouvrir une concertation pour revoir le projet, avec les habitants, au profit d’espaces de respiration et établir un cadre légal à l’occupation visant à vivre le quartier ». Quel insupportable opportunisme politique. C’est vraiment tout ce que je déteste en politique et ce qui amènent les gens à ne plus aller voter.

Vous me trouvez dur ? Peut-être, mais voici pourquoi. Stéphanie Modde a été élue dans la majorité Rebsamen depuis 2001. Elle en a même été l’adjointe à l’écologie entre 2014 et 2020. Passons sur le fait qu’à l’annonce publique de sa volonté de mener une liste autonome face à la majorité PS/MoDem, les élus et adjoints n’ont pas daigné quitter leurs fonctions adjoints et ont donc gardé leurs indemnités. Politique, c’est très contestable… Mais le pire n’est même pas là. Nathalie Koenders, 1ère adjointe de François Rebsamen a sorti une archive franchement embarrassante pour les écologistes. En effet, Stéphanie Modde, à l’époque ajointe à l’écologie, a défendu publiquement le projet tel que la Mairie souhaite mettre en place en 2020. Elle en avait vanté son aspect écologique. Bref, à l’entendre, c’était le meilleur projet au monde, et il n’était pas question de « revoir le projet » comme elle dit vouloir le faire de façon opportuniste dans son communiqué de presse. Cette façon de faire de la politique en fonction du sens du vent est sincèrement un repoussoir. Ces gens ne sont pas sérieux. Il n’y a pas grand-chose à attendre d’eux.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *